NIKOLAÉVA Éléonora
Université (Institut des Relations Internationales de Moscou), Russie
Elle est née, la divine … locution
Comment naissent les locutions, les figements, les soudures?
Bien sûr, il y a des règles linguistiques, socioculturelles d’après lesquelles se développent toutes sortes d’unités et leur structure.
Qu’est-ce qui gît au fond? Certainement, comme à chaque naissance, on doit y avoir un embryon à qui précède la rencontre des gens (des (inter)locuteurs) qui peuvent avoir ou ne pas avoir des rencontres plus ou moins régulières après (ce qui définit si la locution va tenir ou non dans l’histoire à force d’être répétée).
Pourquoi toute rencontre ne finit toujours pas par la conception d’”un fœtus” (un groupement de mots libre)? “La grossesse” (le développement de l’unité), va-t-elle être calme et heureuse? Quelles conditions et circonstances entrent en jeu pour que l’embryon pousse, naisse, devienne en enfant sociable, qui entre en différents rapports systémiques de la langue (synonymie, antonymie, homonymie, variation) tout en respectant ses lois?
La présente communication portera sur le problème de la formation des unités faisant partie de la phraséologie de la langue française et de sa variante belge. Nous allons les comparer pour voir pourquoi “les parents” parlant la même langue ont “des enfants” (des unités de langue et de discours) si différents.
Bibliographie :
Les travaux de B.Lamiroy et de ses collègues sur le projet BFQS.
Les ouvrages des linguistes et des phraséologues éminents soviétiques et russes.