IZERT Małgorzata
Université de Varsovie, Pologne
La relation entre quantification et métaphore
dans les collocations du type DET N1 de N2
Le but de cette étude est l’analyse sémantique des collocations que nous appelons collocations quantitatives figuratives et qui constituent la suite DET N1 de N2 . Elles sont issues du transfert métaphorique, cf. une forêt de bouleaux vs une forêt de bras levés, une avalanche de pierres vs une avalanche de questions, une horde de barbares vs une horde de chiens sauvages, un banc de poissons vs un banc d’écoliers,etc. Leur figement sémantique n’est que partiel : un seul élément, DET N1 de (collocatif), acquiert un sens figuré/métaphorique, l’autre, le nom à quantifier (base de collocation) N2, s’emploie au sens primaire.
Bien que la transparence sémantique de ces collocations soit bien visible - DET N1 de sert à marquer grosso modo une grande quantité indéterminée et est paraphrasé dans les dictionnaires de langue par ‘grand nombre de / grande quantité de’, une interprétation exacte de ces collocations et leur emploi peuvent poser des problèmes. Nous essayerons de répondre à quelques questions fondamentales : Est-ce que la paraphrase ‘beaucoup de N’ est suffisante pour exprimer le sens apporté par ce type de collocations ? Ne perd-elle pas de leurs traits connotatifs ? Est-ce qu’il y a des traits communs à certains types de collocatifs quantifieurs ? Est-ce qu’on peut substituer chacun de ces collocatifs par n’importe quel autre collocatif (par ex. une armée de verres par ?une cascade de verres)? Et enfin, pourquoi les mêmes pensées nous paraissent beaucoup plus vives et en même temps précises quand elles sont exprimées par une figure que si elles étaient renfermées dans des locutions toutes simples comme ‘ beaucoup de’/ ‘grand nombre de’ ?
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